Quand le "tout est possible" devient impossible à manager.

C'est une chouette idée ce "tout est possible". Pour certains-es dirigeants-es c'est un vraie "institution". Pour d'autres, un levier de management important pour permettre l'innovation, rappeler qu'il y a des solutions, inciter à la prise de risques.

Le monde du management l'emploie très souvent - pour tout, tout le temps, à tout niveau et à tout-va. Et cet usage à tout-va m'interpelle.

Tout est-il vraiment possible aujourd'hui dans le management - tout et son contraire ? 

Oui - disent les cabinets conseil - c'est justement le moment d'aller de l'avant, vite (!) car le marché n'attend pas.

Non - disent des managers proches de leur équipe - c'est justement le moment de mieux définir ce qui est possible, de définir aussi ce "tout", puis trouver notre rythme et des solutions bien plus rentables et positives parce qu'en adéquation avec "notre possible".

Bien entendu, ce oui / non est caricatural et ne reflète pas la diversité des points de vue, avis, expériences.  Par contre, il dit ce qui est essentiel - le tout est possible fait sens quand celui-ci est pensé, pas juste balancé, ni banalisé.

Son impact et utilité sont même augmentés quand "le tout est possible" fait partie du projet de marque global de l'entreprise. Car cela veut dire que le "tout est possible" est traduit dans toute l'organisation, par exemple : le droit à l'erreur (le fameux...) existe, l'innovation est une valeur (plus qu'un processus), la collaboration est organisée, la communication est une solution, les idées des collaborateurs-trices sont véritablement exploitées ou si ce n'est pas le cas, les idées apportées sont au moins, reconnues. Bref, le management peut alors véritablement risquer et avancer focus, avec son équipe.

Quand le "tout est possible" n'est qu'un lieu commun, un slogan creux, une fuite en avant (une de plus)... alors manager devient risqué.

Qu'en pensez-vous ? Merci.