Augmenter la valeur ajoutée de communication interne. Ça aide vraiment.
Aucune institution n'est épargnée par l'érosion financière. Lisez par exemple cet article sur les pôles scientifiques EPF, hautes écoles, universités. Toutes devront mettre en oeuvre davatange de mesures avec moins de moyens. C'est pareil dans les administrations publiques comme un grand nombre de PME.
Le constat est fait, connu, vécu même. Il y a une piste - économique et accessible - que les organisations peuvent suivre pour répondre à cette érosion financière et continuer à avancer.
Ce qui suit n'est ni exhaustif, ni dogmatique mais basé sur l'expérience vécue, le contact direct avec les dirigeants et les équipes qui travaillent au quotidien, avec flamme souvent, application toujours, à la pérennité de leur activité.
Cette piste, c'est augmenter la valeur ajoutée de la communication interne, dite de management.
Qu'on le veuille ou non, la communication est une des (res)sources qui ne finit pas en entreprise. Autant en faire un levier.
Bien entendu, trop de communication tue la communication. Toutefois, une communication pensée dans la globalité, inclusive et personnalisée, avec le juste registre d'émotion (en prise avec les réalités vécues), a un impact positif sur ces situations où chacun-e doit rechercher l'économie.
C'est dans la communication interne - de management - que les dirigeants-es peuvent aussi trouver des moyens pour réduire les coûts, optimiser des processus, trouver de nouvelles idées de satisfaction des collaborateur-trices et des clients :
La 1ère source d'économie : partager le même projet en interne.
Plus une organisation harmonise l'ensemble de son activité et de sa communication autour d'un projet fort et fédérateur, plus elle réalise de substantielles économies
- en temps (les séances sont plus rapides et productives ; les niveaux hiérarchiques sont sur la même onde , les équipes même si elles sont distantes ou spécialisées, parlent la même langue),
- en argent (les budgets de communication, de marketing, de recrutement rh, r&d sont inférieurs à bien des concurrents car c'est toute l'organisation qui promeut son projet, l'attractivité est authentique et se perçoit dans les milieux de formation ; les nouvelles solutions viennent principalement des équipes internes, elles sont plus vite intégrées et donc plus vite rentables ; la redistribution des budgets est plus ajustées, en pouvant remettre en cause ou en diminuant le poids de certains postes peu efficaces pour en soutenir d'autres plus proches des besoins)
- en énergie mentale - sérénité (le projet exprime la vision à terme, le cap mais surtout les priorités à absolument réaliser dans l'immédiat et le court terme, ce qui permet aux équipes et aux managers de connaître les performances attendues et ajuster ensemble le niveau d'engagement.)
La 2ème source d'économie : la créativité et la qualité de la création.
La créativité et la recherche systématique de la différence sont sources d'économies directes et indirectes. On sous-estime en effet l'impact obtenu par un excellent message interne, avec un registre d'émotion approprié, une évocation positive, des bénéfices visibles et réels. Parfois un bon contre-pied stratégique peut aider un grand nombre de collaborateurs-trices à se saisir de la situation et se tourner vers l'économie voulue. Il faut toutefois nuancer cette source en observant que si le message n'est qu'un slogan, médiocre, sans actes exemplaires, la démotivation sera au rendez-vous. Ainsi, la créativité qui est réellement source d'économie est toujours celle qui est en lien avec l'ADN, le territoire et le projet interne. Elle doit non seulement booster mais surtout donner confiance en s'appuyant sur l'exemplarité.
La 3ème source d'économie : l'optimisation des processus, des achats, du modèle.
Réaliser une analyse des coûts pour identifier les domaines où les économies peuvent se faire est une très bonne démarche surtout si celle-ci est en temps réel, accompagnée de la volonté de faire place à des idées nouvelles, la mutualisation, la location, l'externalisation, le partenariat. Parlons-en du partenariat en interne de l'entreprise (entre secteurs, services) comme à l'externe est une source d'excellence, de profit et d'économies considérables. Il peut prendre plusieurs formes :
- le regroupement simple, pour acheter en commun et faire des économies d'échelle. Cette forme apporte non seulement une amélioration en terme de coûts , mais également en terme de compétence et de souplesse compte tenu des échanges que les partenaires peuvent faire entre eux. Ce regroupement simple peut aussi être utilisé pour une promotion collective et stimulation des ventes ou renforcement de la fidélité, où vous vous servez des forces de vente, des réseaux des uns et des autres à des coûts maîtrisés.
- le co-branding - plus sophistiqué et demandant une mise en bonne intelligence des philosophies, des visions, des projets de marque qui animent respectivement chaque partenaire "associé" - pour développer, produire et commercialiser conjointement une prestation, un service, un produit. Cette forme de partenariat est bien plus stratégique, elle doit permettre d'importantes économies en termes de promotion, diffusion, visibilité, réputation (que l'on ne pourrait obtenir sans l'apport de l'autre partenaire "associé"). Le co-branding peut se réaliser en interne, en associant 2-3 services ou départements à une même opération. C'est une façon de concrétiser le besoin et la nécessité aujourd'hui de savoir travailler la transversalité et ainsi réduire les silos - autre moyen efficace de trouver des économies.
En conclusion, renforcer la valeur ajoutée de communication interne - de management - est un moyen effectif économique de faire avec moins de moyens ET avec plus de créativité et d'idées pour de nouvelles actions, ce qui revient à dire que l'économie peut aussi créer de la valeur.
Ainsi plus vous développez une communication interne économique, personnalisée et créative plus vous faites des économies.